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Église Saint Hilaire
L’église St Hilaire de Tincques fut construite entre le 15ème et le 16ème siècle, parallèlement on construisit le presbytère. L’église présentait alors deux chapelles, une de chaque coté de la nef centrale : la chapelle St Hilaire et la chapelle du St Sépulcre.
En 1749, le presbytère est modifié.
L’histoire de la cloche originelle ne nous est pas parvenue. De 1783 à 1794, la cloche offerte par l’abbé St Éloi se tient dans le clocher, puis elle est retirée et envoyée (en plusieurs morceaux) au district.
Un incendie ravage l’église mais on ne sait ni quand le feu a prit, ni les dégâts générés par le feu. Ce qui est sûr c’est que les archives de l’église ont été sauvées.
En 1789, l’abbé HENNEBELLE refuse de prêter le serment de fidélité ; c’est l’abbé PORTRAIT qui prêtera serment en 1792. Les messes se tiennent alors dans deux maisons de Tincques, celles de Monsieur BOUQUET et de François LEMAIRE.
Pendant les mouvements révolutionnaires l’église est profanée et se retrouve dans un état de délabrement important. Tous les meubles et les objets inventoriés en 1794 sont dilapidés ou envoyés au district.
En 1802 l’église St Hilaire redevient « Maison de Dieu », après une douzaine d’années d’assauts révolutionnaires.
En 1849, une réorganisation de la fabrique permet à l’église St Hilaire de racheter mobilier et vêtements de prêtre pour les cérémonies.
En 1853 est planté le Calvaire unique de Tincques, encore présent en 1918 et aujourd’hui disparu (un autre calvaire se trouve aujourd’hui sur la place de la gare mais on ne sait pas quand il a été planté).
En 1871, les deux chapelles contiguës à l’église sont détruites.
En 1881, l’église de Tincques se voit offrir une nouvelle cloche baptisée ” Eugénie-Caroline “.
En 1882, deux nefs latérales sont élevées à la place des anciennes chapelles.
On restaure l’église et le clocher en 1911 et en 1914 et l’on fait poser deux vitraux au fond de l’église.
Le 1er août 1918, l’église de Tincques est bombardée par l’aviation allemande. C’est en 1921 qu’ont lieu les travaux pour la remise en état de la nef latérale sud.
En 1944, le clocher reçoit de nombreuses rafales de mitrailleuses, des réparations sont effectuées en 1951.
En 1950, l’Abbé MAHEE entreprend la construction d’une salle paroissiale.
La voûte de l’église est refaite en 1969.
En 1974, des réparations partielles ont lieu (peintures, remises en état…).
En 1977, des travaux de rénovation sont entrepris et le coq de la flèche du clocher est promené dans le village comme le veut la tradition.
Dans les années 1980, suite à des vols, l’église ferme et ne sera désormais ouverte que lors des messes et processions.
Plus de détails sur l’histoire de l’église Saint Hilaire de Tincques
Cartes postales Dominion Day d’hier et d’aujourd’hui
Cérémonie au cimetière militaire d’Aubigny en Artois Cérémonie au cimetière militaire d’Aubigny en Artois Cérémonie au cimetière militaire d’Aubigny en Artois Musique canadienne Plaque dévoilée par Monsieur Jacques Maire de Tincques Plaque Allocution d’une représentante canadienne Musique de Tincques Entrée du stade Affiche Le repos avant la bataille Théâtre style Vaudeville Jeux Stade créé pour le Dominion Day de 1918 Stade Stade Stade Jeu du tonneau Jeu Jeu Jeu Course Jeu
Nestor DOREMIEUX (1896-1985)
Monsieur Nestor DOREMIEUX né le 17 avril 1896, ancien combattant, blessé de guerre 1914/1918.
Combattant exemplaire, Nestor DOREMIEUX fut mobilisé dans le génie à l’âge de 18 ans avant d’être versé au 256ème régiment de chasseurs alpins. Ce régiment faisait parti d’une division affectée à tous les points chauds du front. C’est ainsi que le 1ère classe DOREMIEUX a parcouru l’Europe ensanglanté. Il s’est particulièrement distingué en sauvant deux de ses compagnons tombés dans un trou d’obus gorgé de gaz ypérite. Il participa à la bataille de la Somme, de Verdun et de Villers Cotteret avant de partir combattre dans les alpes. Nestor DOREMIEUX raconta qu’il faisait si froid que le vin gelait dans les gourdes ! A la toute fin de la première guerre, il fut grièvement blessé d’un éclat d’obus à une jambe.
1939. En tant qu’ancien combattant, Nestor DOREMIEUX, ne s’attendait pas à voir les troupes Allemandes dans son village de Béthencourt. Au péril de sa vie, il accueillit chez lui, un prisonnier anglais. Soupçonné par les nazis, il évita de justesse d’être arrêté comme de nombreux autres résistants.
Il reçut la Médaille Militaire en 1939 et fut décoré de la Légion d’Honneur en 1984.
A l’issue des deux guerres, Nestor DOREMIEUX se maria avec Lisa CRAMETZ et eurent 5 enfants. Enfant du village, il exerça son travail de charpentier à Béthencourt jusqu’à l’âge de 80 ans.
Il décéda à l’âge de 89 ans le 30 novembre 1985.
Photos de la cérémonie officielle de remise de la Croix de Chevalier de la légion d’honneur, le 5 août 1984, sur la place de l’église de Tincques
Monsieur Nestor DOREMIEUX promu au rang de chevalier de la Légion d’Honneur.
C’est une cérémonie émouvante qui s’est déroulée dimanche 5 août 1984 sur la place à Tincques devant le monument aux morts : Monsieur Nestor DOREMIEUX, 88 ans entouré de sa famille et de personnalités, a reçu des mains de monsieur DELATTRE, président du comité de la légion d’honneur de Saint-Pol-sur-Ternoise, la croix de chevalier dans l’ordre de la légion d’honneur.
A l’issue de la cérémonie, monsieur Michel LELEU, maire de Tincques fit observer une minute de silence à la mémoire des soldats disparus.
En 1984, monsieur Nestor DOREMIEUX était le doyen des anciens combattants, parti à la guerre en avril 1915.
Nestor Dorémieux : le dernier de la “der des ders”
Maria BARRAS (1895-1981)
Par décret en date du 14 janvier 1960, la croix de chevalier de la légion d’honneur a été attribuée à Madame Maria BARRAS de Tincques.
C’est à titre militaire et comme déportée, résistante de la guerre 1939-1945 au groupe Réseau Shelburn
où elle avait le grade de sous-lieutenant que cette distinction a été accordée à Madame BARRAS.
Bref Historique
Madame Maria BARRAS née le 1er octobre 1895 à Tincques.
Elle a été arrêtée par la Gestapo en 1942 pour actes de résistance. Elle fut emprisonnée à Arras jusqu’au 15 avril 1942, puis transférée à la prison de Loos jusqu’en novembre suivant puis emmenée à la prison Vandamme-Lille jusqu’au 31 juillet 1943, condamnée par le tribunal militaire d’occupation à la déportation et 3 ans de travaux forcés. Mme BARRAS fut dirigée vers l’Allemagne avec un groupe de 50 femmes, dans un wagon à bestiaux, qui mit quatre jours pour atteindre Aix-la-Chapelle où elle fut enfermée dans un cachot. Sans aucun ménagement, des soldats armés, accompagnés de chiens policiers, emmenèrent ces malheureuses femmes dans un camp nazi à Cologne où elles y restèrent quelques jours pour partir ensuite à Francfort et après à Nuremberg. Le 13 août 1943, c’est sur Munich, que Mme BARRAS fut internée durant sept mois. Elle fut ensuite transférée au camp de Dachau, pour le travail forcé dans une usine de guerre, où elle est restée jusqu’au 1er mai 1945, date à laquelle elle fut libérée par l’armée américaine.
Madame BARRAS fut désignée d’office le 13 février 1945 pour faire partie du conseil municipal de Tincques, puis le 29 avril suivant, le corps électoral ratifia à une forte majorité cette désignation. Monsieur Amédée Barras, son frère, était autorisé à siéger officiellement aux lieu et place de sa sœur déportée en attendant son retour.
Mai 1945 : retour de déportation de Madame Maria BARRAS.
Mai 1960 : remise officielle de la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur et de la Croix de Guerre 1939-1945 à l’ancienne déportée-résistante.
À Tincques, lors de la commémoration du 8 mai 1945, une émouvante cérémonie patriotique s’est déroulée en présence de nombreuses associations d’anciens combattants pour la remise de la Croix de chevalier de la Légion d’Honneur et de la Croix de Guerre,
à Madame Maria BARRAS.
Sur la place publique, face au monument aux morts, au milieu d’une grande assistance, monsieur Maurice DELORY, conseiller général, maire de Tincques, officier de la Légion d’Honneur, accueillit Madame Maria Barras. Il prononça une vibrante allocution dans laquelle il fit l’éloge des déportés en y associant les morts de la résistance et de la guerre. Monsieur DELORY rappela les circonstances de son arrestation par la Gestapo le 12 janvier 1942 pour le seul crime d’avoir hébergé un soldat allié.
Ces deux décorations furent épinglées sur la poitrine de Madame BARRAS par Monsieur Maurice DELORY qui lui donna ensuite l’accolade. Une vibrante Marseillaise exécutée par la fanfare de Tincques, mis fin à cette émouvante cérémonie patriotique.
Madame Maria BARRAS est décédée le 20 avril 1981.
Cartes postales de la Ferme Seigneuriale
L’entrée Une tour d’angle Vue aérienne