Saint Hilaire faisait partie de la famille des chasseurs de dragons, à l’instar de St Georges à Mons, St Géry à Bruxelles, Ste Marthe dans le delta du Rhône, St Victor à Marseille… Aux yeux de l’église ce dragon symbolise le mal, c’est à dire les hérésies et toutes les anciennes formes religieuses que Rome tente de faire disparaître.
Fils d’un praticien poitevin, Hilaire parcourt l’Italie et la Grèce et étudie les évangiles. Il décide de se faire baptiser et de consacrer sa vie à la conversion des autres (en commençant par sa femme et sa fille). Devenu prêtre, il ne voit sa femme que lors de la messe. Puis il est nommé évêque de Poitiers. Hilaire regroupe alors d’autres évêques pour lutter contre l’arianisme . Il est banni par l’empereur et exilé en Phrygie . Il s’écrit alors une phrase qui lui est attribuée :
« On peut bien exiler les évêques, mais peut-on exiler la vérité ? »
Il rédigera alors 12 livres qui constitueront son Traité de la Trinité . Hilaire se met à étudier la théologie orientale et rentre triomphalement à Poitiers où un soldat l’acclame : « Le futur St Martin ! »
Hilaire consacra toute sa vie à la lutte contre l’hérésie arienne : il réunit des conciles, tente de confondre les évêques hérétiques au cours de séances publiques. Il devient le premier docteur de l’Église en Gaule. Il meurt épuisé en 368.